Par une décision en date du 21 juin dernier, le comité national de l’INAO a décidé d’augmenter le niveau du volume complémentaire individuel (VCI) à 20 % maximum du rendement du cahier des charges et de faire évoluer à 50% le plafond cumulé (la réserve constituable) sur 3 ans.
Pour rappel, la législation jusque là en vigueur fixait le VCI à 10 % pour un plafond cumulé maximum de 30 %.
En d’autres termes, les viticulteurs pourront stocker chaque année davantage de vin, c’est-à-dire un volume complémentaire de 20 % de leur production, et cumuler sur trois ans un stock égal à 50 % de leur production annuelle.
L’objectif poursuivi est double :
- aider les viticulteurs face aux aléas climatiques en leur permettant de stocker des réserves en cas de destruction partielle de leur production ;
- tirer profit des années exceptionnelles ou rendement et qualité se conjuguent.
Il s’agit là d’une mesure de bon sens destinée à constituer l’équivalent d’une « assurance récolte » particulièrement bienvenue alors que ces dernières années ont été marquées par de nombreux aléas climatiques aux conséquences parfois dramatiques pour les exploitants. Nous rappelerons en effet à titre d’exemple que la production nationale a baissé de 19 % en 2017 du fait des divers aléas climatiques (notamment le gel et la grêle).
Il est en outre noté que l’INAO a également autorisé l’expérimentation du VCI pour les vins liquoreux (Montbazillac, Sauternes et Barsac), ce qui n’était pas le cas jusque là.